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vendredi 30 décembre 2016

MON TOP DES MEILLEURS " BRAMES" DU CINEMA

Voici un Top un peu spécial, peut-être les effluves des agapes de fin d'année, mais bon profitons en pour rencontrer le maître de ses bois : Le Cerf.

Le Cerf est un grand cervidé des forêts tempérées d'Europe, d'Afrique du Nord, d'Amérique du Nord et d'Asie.

La femelle est la biche et le petit jusqu'à l'âge de 6 mois est le Faon (le plus célèbre du cinéma restant Bambi), et qui à l'origine de la scène la plus dure du cinéma avec la mort de sa mère, qui a traumatisé des millions d'enfants à travers le monde.

Le Cinéma a souvent pris en référence l'image du Cerf à travers ses films, souvent l'image de la puissance et de la majesté de cet animal hors du commun.

Voici donc mon Top des Films avec des scènes de Cerf.

1 - The Queen, de Stephen Frears (2006)

Elle a beau être la reine d’Angleterre, elle a des doutes. La période est difficile pour Sa Majesté : en cette fin d’été 1997, sa belle-fille, Lady Di, vient de mourir, le pays frise l’émeute et de très jeunes politiciens aux dents longues ont investi le 10, Downing Street. Dans sa résidence écossaise du château de Balmoral, Elisabeth ne comprend plus rien et s’enferme dans un silence royal. En pleine déroute, elle sort prendre l’air et croise le regard d’un cerf dans la brume matinale. Cette vision l’inspire : sa décision est prise, elle parlera à son peuple. Mais elle a aussi compris une chose tragique : son monde vient de s’écrouler. ?

2 - Voyage au bout de l’enfer, de Michael Cimino (1978)

Avant de partir au Vietnam, des amis partent chasser le cerf. Michael (Robert De Niro) a une éthique et suit une règle ancestrale : respecter sa proie et la tuer d’une seule balle. Cette séquence qui prend son temps dans la forêt de Pennsylvanie fera écho à celle, terrifiante, de la partie de roulette russe imposée aux soldats par leurs geôliers vietnamiens. Au rituel ancestral de la chasse répond le rite sauvage de la roulette, tuerie sadique qui ne connaît pas de règle. ?

3 - Bambi, de David Hand, production Disney (1942)

C’est avec ce film que Disney apprit aux enfants que leur mère était mortelle, et la figure paternelle, incontestable. Quand le petit faon Bambi perd sa maman, tuée lâchement par des chasseurs, il perd aussi son innocence. Désemparé, c’est alors qu’il aperçoit la silhouette de son père, cerf majestueux aux bois imposants, lointain et encore inaccessible. Bambi a enfin trouvé un but à atteindre, une nouvelle raison de vivre. Tu seras un cerf, mon fils 

4 - Un prophète, de Jacques Audiard (2009)

Comment une petite frappe incarcérée pour six ans devient un caïd ? En croisant un cerf, pardi ! C’est pendant une permission surveillée que Malik, embarqué par des bandits corses aux intentions malhonnêtes, a la prescience d’une collision avec la bête. L’accident est évité de justesse et Malik deviendra le « prophète » que les autres vont commencer à craindre

5 - Une histoire vraie, de David Lynch (1999)

Il a 73 ans et n’a pas le permis. C’est donc à bord d’une tondeuse qu’Alvin va parcourir les kilomètres qui le séparent de son frère malade. Sur son trajet, il rencontre une femme hystérique qui a renversé un cerf sur la route et se plaint de ces animaux qui déboulent de nulle part sans crier gare. Elle trouve que ça arrive de plus en plus souvent et que c’est injuste pour les automobilistes ! Cette rencontre avec le roi de la forêt n’a rien de poétique ou de conceptuel ! Elle est juste pragmatique : que va faire Alvin ? La chose la plus censée, finalement : il mange le cerf ! David Lynch a, encore une fois, pulvérisé le cliché. 

6 - Essential Killing, de Jerzy Skolimowski (2011)

Traqué par des soldats américains, un taliban fuit dans le désert, puis dans l’immensité neigeuse d’un pays de l’Est. D’abord prédateur, il est devenu une proie affolée. L’animalité est au cœur du film de Skolimowski, chasse à l’homme brutale mais aussi poétique et stylisée. Le fugitif doit tuer pour survivre, pour s’habiller, pour se nourrir. Mais face à un cerf qui apparait soudain à quelques mètres de lui, il renonce à la violence, l’espace très court d’une subite prise de conscience. Ne pas troubler l’ordre de ce monde vierge et pur, ne serait-ce qu’une fois, pour essayer.

7 - Princesse Mononoké, de Hayao Miyazaki (1997)
Dans le film de Miyazaki, le cerf est tout simplement un dieu qui a droit de vie et de mort sur tous les habitants de la planète. Avec ses multiples bois qui forment une impressionnante couronne, il est le plus majestueux de tous les cerfs de cinéma. Il représente les lois naturelles dont dépend l’équilibre du monde. Alors, quand il est abattu, le monde vacille. Un dieu étant, par essence, immortel, il renaîtra sur une forme plus diabolique qu’apaisante. Attention à la réincarnation du cerf ! ?

8 - A most violent year, de J.C. Chandor (2014)

Quand sa voiture percute un cerf, sa vie bascule. Abel n’arrive pas à achever la bête qui souffre. Il a toujours refusé d'avoir recours à la force, mais la violence du monde lui a explosé à la figure, comme son inadaptation. La rencontre avec l’animal sauvage scelle son destin tragique. C’est sa femme qui prend les choses en main en tuant le cerf moribond. Et tout espoir d’un monde meilleur pour son mari, par la même occasion.

9- La prochaine fois je viserai le cœur, de Cédric Anger (2014)
Le tueur en série joué par Guillaume Canet a quelque chose de fascinant : à la fois cérébral et bestial, il semble aussi apeuré que ses proies. Gendarme de son état, il méprise ses collègues qui n’arrivent pas à le coincer... Cédric Angerteinte son thriller de romantisme noir. On étouffe, avec ce psychopathe, enfermé dans les voitures où il capture ses victimes. Un jour, il emmène son équipe dans les bois pour écouter le brame des cerfs. Moment de paix quasi onirique où le meurtrier tente de faire le vide, de desserrer l’étau qui l’etreint. Après, sa descente aux enfers pourra s’achever.

10 - Au revoir à jamais, de Renny Harlin (1999)

Cette fois la collision n’est pas évitée. L’accident a lieu. Et c’est une institutrice amnésique d’une petite ville américaine qui, grâce à ce choc, se souvient de son passé. La scène est surprenante, angoissante et bestiale : après avoir percuté un cerf, l’héroïne achève la pauvre bête en lui tordant le cou d’un mouvement sec. L’image de Geena Davisagrippée aux bois de l’animal est saisissante. La révélation se fait : l’insignifiante Samantha était en fait une tueuse. Les gestes archaïques sont revenus tout seuls... 


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