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samedi 9 décembre 2017

QUAND LE SEXISME AMBIANT MET A MAL LE PROCHAIN PROJET DE JULIE DELPY

On évoque souvent les rouages sexistes qui prédominent dans l’industrie cinématographique. Une récente mésaventure subie par Julie Delpy vient parfaitement les illustrer.
Réalisatrice, scénariste et comédienne reconnue, forte de deux nominations aux Oscars, Julie Delpy est l’une des artistes les plus polyvalentes du paysage culturel français. Malgré un C.V. prestigieux, où surnage les films de Richard Linklater, son 2 days in Paris ou 2 days in New York, certains financiers considèrent son genre comme un obstacle.

Elle l’a découvert pendant le montage financier de son prochain film, My Zoe, dont le tournage devait démarrer lors du premier trimestre 2018, ainsi qu’elle l’a expliqué au Hollywood Reporter. Alors que tout semblait paré, une société de production essentielle à la fabrication du long-métrage (elle apportait environ 20% du budget total) a brusquement changé de positionnement :
« Les femmes réalisatrices sont émotionnelles, les femmes ne sont pas fiables. Voilà ce qu’ils m’ont dit en face en pleine réunion ! Ils ont pris leur décision en se basant sur le seul fait que je sois une femme. »
Une attitude qui aurait été encouragée par un avocat américain dont elle dénonce le sexisme assumé, expliquant qu’il s’est comporté comme « une brute agressive ».
« Suivant ses conseils, la société de production a exigé de plus en plus de concessions et d’assurances. Des choses qu’ils n’auraient pas osé demander à un homme souffrant de maladie psychiatrique et de polytoxicomanie. »
Julie Delpy a également fait savoir qu’elle avait jusqu’au 15 décembre pour boucler le budget de My Zoe, faute de quoi elle serait contrainte de repousser le tournage. Ce qui menacerait sans nul doute son casting porté par Gemma Arterton et Daniel Brühl. Le film raconte l'histoire d'un couple divorcé, qui partage la garde de leur fille Zoe, et affronte une tragédie. C'est un projet que Julie Delpy porte depuis plusieurs années.




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