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mercredi 23 août 2017

120 RAISONS D'ALLER VOIR 120 BATTEMENTS PAR MINUTE DE ROBIN CAMPILLO (LE FILM DE L'ANNEE)

Ça y est le film qui a enchanté et bouleversé le Festival de Cannes 2017 à part Paolo Sorrentino et Will Smith vu leur comportement lors de la soirée du Palmarès, ou 120 Battements par Minute de Robin Campillo a remporté le Grand Prix du Jury, auquel on peut rajouter le Prix de la Critique International et la Queer Palm, est enfin sortie sur nos écrans, avant d’être présenté à travers l’Europe et dans le monde par la suite.

120 BPM raconte les premières années du mouvement Act-Up qui a donné des boutons à nos politiques, au laboratoire pharmaceutique et aux émissions de télévisé qui osait les inviter, avec ses RH souvent houleuses mais avec de nombreuses idées et de volontés pour faire avancer le combat contre le silence à l’époque des pouvoirs publics sur l’épidémie de Sida qui a envahi le monde à la fin des années 80 , avec un pic au début des années 90 (période du film) et qui continue encore malgré les traitements de trithérapie , avec l’insouciance des jeunes aujourd’hui et le l’absence de volontés des laboratoires de faire cesser l’épidémie dans les pays du Sud (l’appât du gain).

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S’il y avait qu’une seule raison d’aller voir 120 BPM, je dirais que c’est « essentiel » pur nous rafraîchir la mémoire pour un combat qui n’est pas fini et sur une épidémie que d’autres que moi seront mieux aborder (voir les articles exceptionnels dans Libération dans l’édition du 21août) et les interviews dans plusieurs médias de Robin Campillo, Arnaud Valois, Nahuel Perez Biscayart et Antoine Reinartz.

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Mais pour moi, il y a 120 raisons pour vous conseiller d’aller voir le film de toute urgence.
Pour le scénario de Robin Campillo et Philippe Mangeot, intelligent écrit par deux personnes qui connaissent bien le sujet, s’en nous en faire un inventaire à la Prévert ou un Biopic détaillé de tel ou tel militant.

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Pour la Mise en Scène de Robin Campillo, pas inconnu (comme n’arrête pas de signaler certaines presse) mais méconnu, mais qui nous avait déjà ébloui avec Eastern Boys (Mercredi sur Arte), d’une énergie affolante, qui nous donne pas à respirer, et qui nous laisse pas le temps de sécher nos larmes, longtemps après la projection.

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Pour le montage , essentiel pour ce film, pour donner une fluidité et une force au propos sur les RH essentiels à la compréhension de la situation (certains acteurs du film ne se rappelaient même pas avoir jouer une scène, tellement Campillo (également le monteur de ces films comme ceux de Laurent Cantet) a réussi à capter avec ses trois caméras toute l’ADN des scènes comme il a fait au moment du casting, avant de nous faire bruler de plaisir avec cette passion brulante mais tellement éphémère.

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Pour le Casting effectué avec une rare justesse dans ce type de cinéma indépendant, des deux rôles principaux, aux seconds rôles comme au figurant plus vrai que nature, contacte par une annonce sur Facebook, la force du film pour les comédiens est qu’il s’agit d’un film communautaire que la plupart connaisse bien, ce qui en donne plus de force que d’accoutumée.

De la Bande Originale de Arnaud Rebotini avec quelques tubes de l’époque dont celui de Bronski Beat « Smalltown Boy » dont son leader Jimmy Sommerville est tellement important dans la vie des créateurs d’Act-Up et de Robin Campillo.

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Pour Arnaud Valois qui a eu raison de revenir dans le métier pour notre plus grand plaisir (il a tourné avec Nicole Garcia) après préférer de nouveau horizon dans le bien-être, mais comment refuser un tel rôle, qui par son regard, ses mains, son jeu ferait fondre le moindre glaçon endurci, en espérant qu’il ne sera pas déçu du métier cette fois.

Pour Arnaud Perez Biscayart, le jeune acteur argentin, révélation pour les uns qui ne lisent aucun journal dans l’année, confirmation pour les autres dont je suis, après une belle carrière en Argentine, son beau pays, avec les meilleurs comédiens de sa terre natale, et son travail en France avec Benoit Jacquot, Rebecca Zlowtowski et David Lambert en Belgique et avant Albert Dupontel dont le film sortira en Octobre. Sean, son personnage est le personnage central, celui qui gueule plus fort que les autres, celui qui provoque (le baiser dans la cour d’école c’est énorme) et dont son métier pour lui à la question de Nathan son amoureux, il ose dire « je suis séropo c’est tout » c’est violent, c’est énorme. Il sera aimé avec les limites de sa santé, le beau Nathan lui qui est séronég, jusqu’au bout de son souffle, la dernière partie du film avec ses deux garçons est étouffante, on pleure, on ne peut pas se retenir c’est impossible à moins qu’on soit insensible.

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A chaque fois que APB apparait il électrice le spectateur, pas besoin de son Atmos, il va déchirer les dernières convictions que vous pouvez avoir. Ce garçon devrait avoir une belle carrière devant lui, car il est atypique et ressemble pas à tous ces comédiens formatés, en espérant toutefois qu’il puisse trouver un point d’ancrage dans notre pays.

Ces deux garçons on devrait les retrouver assurément aux Prochains César, avec en espérant la possibilité d’en avoir un chacun dans deux catégories différentes, car comment les dissociés.
Une pensée pour tous ces comédiens formidables qui entourent nos deux vedettes Aloise Sauvage, Adèle Haenel, Antoine Reinartz, Ariel Bronstein (il m’a fait pleurer le salaud) et tous les autres que j’oublie.

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Pour tous ces moments formidables simples mais terriblement efficace, un portrait collé au tableau pour nous signaler la disparition d’un personnage, un fleuve de sang, une baignoire rouge de sang, un plaisir sous les draps interdit, ces instants de grâce dans cet amphithéâtre sans fenêtre (comme un cercueil ?) pendant les RH, et ce moment ou parle d’un autre tabou « l’euthanasie » simplement par amour, et cette mère simple qui va venir au moment le plus pénible, faire son boulot de mère.
Et des raisons j’en ai plein d’autres, plein encore pour arriver à 120, mais la place me manque, et si je continue à faire battre mon cœur à plus de 120, celui de battre va s’arrêter (un petit clin d’œil à voir au générique).

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Je ne cherche même plus qu’elle est mon film de l’année, il est là, et il est enfouie a jamais dans ma mémoire, c’est le chef d’œuvre annoncé et tant pis pour les aigris.

Enfin 120 BPM c’est que du cinéma, et la réalité malheureusement est loin d’idéal sur la prévention, l’épidémie et les effets indésirables pour ceux qui ont de la chance d’être soigné, ce qui n’est pas le cas partout.

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Si nos adolescents pouvaient ne pas jouer avec leur vie et celle des autres, une partie du chemin serait plus facile à résoudre.

En plus ces garçons et ses filles sont formidables , je les ai rencontré presque tous (à part Adèle) et ils ont tous été géniaux;

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