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mardi 19 avril 2016

DECES DE L'ACTRICE ISRAELIENNE RONIT ELKABETZ A L'AGE DE 51 ANS

 L'actrice et réalisatrice israélienne Ronit Elkabetz est décédée mardi à l'âge de 51 ans à la suite d'une longue maladie, rapporte la presse israélienne.
Ronit Elkabetz était une des plus grandes stars du cinéma israélien, mais elle était également très connue à l'étranger et particulièrement en France où elle a tourné pour de grands réalisateurs français.
L'ancien président de l'Etat d'Israël Shimon Peres a rendu hommage à l'actrice disparue. "Ronit était une actrice merveilleuse et une femme de culture de premier ordre. Elle était une ambassadrice de la culture exceptionnelle de l'Etat d'Israël. Sur les différentes scènes à l'étranger, Ronit a représenté les citoyens d'Israël et l'Etat.avec beaucoup fierté, de créativité et d'élégance. Ronit était une grande dame, elle alliait ses talents d'écriture et son jeu d'actrice dans un style particulier qui lui était propre. Que sa mémoire soit bénie", peut-on lire dans le communiqué de l'ancien président Shimon Peres.
Née en 1964 à Beersheva (Israël) dans une famille juive marocaine originaire d'Essaouira, d'une mère coiffeuse et d'un père financier dans les postes israéliennes, Ronit Elkabetz commence par étudier le stylisme puis se rend pour la première fois à une audition et obtient le rôle principal dans Le Prédestiné alors qu'elle n'a jamais pris de cours de comédie. Devenue une célèbre comédienne israélienne, elle choisit de tout quitter pour un lieu où elle est inconnue et dont elle ne connait ni la langue ni les coutumes :
Elle continue de trouver de grands rôles dans son pays d'origine : mère divorcée et amante passionnée dans Mariage tardif pour lequel elle obtient le prix de la meilleure actrice au Festival international du film de Thessalonique 2001, elle joue le rôle d'une prostituée immature dans Mon trésor, Caméra d'Or à Cannes en 2004, puis celui d'une patronne de café au grand cœur dans La Visite de la fanfare, succès-surprise de la fin d'année 2007.
Déjà coscénariste en 1994 de La Cicatrice de Haim Bouzaglo, elle passe en 2004 derrière la caméra avec Prendre femme, coréalisé par son frère cadet Shlomi Elkabetz. Il s'agit d'un drame conjugal inspiré de l'histoire de ses parents; ce film est le premier volet d'une trilogie dont le fil conducteur est Viviane, une femme en quête d'émancipation, interprétée par la réalisatrice. Le deuxième volet de cette trilogie, Les Sept jours, huis clos, centré cette fois sur les relations fraternelles face à un deuil, fait l'ouverture de la Semaine de la critique à Cannes en 2008.
Elle interprète un second rôle dans La Fille du RER d’André Téchiné en 2009, l'épouse vaniteuse et raciste d'un garagiste dans Jaffa de Keren Yedaya la même année, et tourne l'année suivante sous la direction de Fanny Ardant dans Cendres et sang. En 2010, elle est à l’affiche de Tête de turc, un drame réalisé par Pascal Elbé, et Les Mains libres de Brigitte Sy, dans lequel elle tient le rôle principal.
En 2014 sort le film "Guett : Le procès de Viviane Amsalem", qui a ouvert la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. Après avoir reçu des critiques élogieuses, il sera distribué aux États-Unis.
Roni Elkabetz vivait entre Israël et la France. "Je suis en permanence à la recherche de mes racines. Je suis née de parents immigrés du Maroc. Mes fondements et ma culture sont pluriels, mais mon histoire, c'est Israël", disait-elle.
La date et le lieu de ses funérailles ne sont pas encore connus.
FILMOGRAPHIE

Réalisatrice 

En collaboration avec son frère cadet, Shlomi Elkabetz.

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